Parce qu'il y a quatre ans, quand j'ai commencé, je passais des heures à chercher des idées. À scroller, à m’inspirer, à essayer de piger ce truc que d’autres semblaient avoir trouvé sans forcer. Je parlais dans le vide, comme si mes mots se perdaient quelque part entre deux algorithmes, sans jamais atteindre la bonne personne. Pourquoi ? Tout simplement parce que je voulais toucher tout le monde. Je courais après les abonnés, vite, sans me demander qui j’avais vraiment envie d’attirer.
Ma stratégie ? Bancale.
Mes accroches ? Invisibles.
Et pendant que je m’épuisais à poster encore et encore, je voyais des gens – pas plus talentueux, pas plus légitimes, juste plus malins – capter l’attention des personnes avec qui moi, je rêvais de bosser.
La frustration, elle était là, bien réelle.
Une vraie claque à chaque notification qui ne venait pas.
Je me suis épuisée. J'ai créé un dernier carrousel (sans impact) et j'ai tout mis sur pause. J'en avais clairement marre.
J’aurais pu me dire : “C’est la faute de l’algorithme” et passer à autre chose. But hell no. J’ai refusé de croire que les autres avaient capté un truc que je ne pouvais pas comprendre. Syndrome de la tête dure.
Alors j’ai arrêté de courir sans savoir où j’allais.
J’ai archivé tout mon contenu.
Et j’ai bossé.
J’ai déconstruit. J’ai retourné chaque carrousel, chaque flop, chaque post qui a percé pour comprendre pourquoi, malgré toutes les cartes en main, je n’arrivais pas à jouer la bonne partie. J'avais l'impression de jouer au poker avec les cartes du Uno.
J’avais une mission claire : comprendre l’anatomie des carrousels.
Et j'y ai passé du temps.
Trois mois.
Trois mois c'est ce qu'il m'a fallu pour comprendre. Trois mois à analyser, tester, supprimer, recommencer. Ça peut sembler long, mais chaque seconde comptait. Et au bout de ces trois mois, j’y suis parvenue.
Oui, j’ai grandi sur les réseaux sociaux. Oui, j’ai un diplôme en marketing, des connaissances, des stratégies béton.
Mais ça ne suffisait pas. Il manquait quelque chose. Pas un élément magique, pas une astuce miracle… Ce qu'il me manquait, c’était ce lien. Ce fil rouge capable d’aligner tout ce que je maîtrisais déjà, pour enfin transformer mes compétences en résultats concrets.
Et honnêtement, quand je regarde mes carrousels de l'époque… je me dis qu'un seul truc : "MISKINA LA MEUF!"